Ici aussi, nous avons nos "Méga-bassines"

mar 29, 2023 / 0 comments

Communiqué de presse du Collectif STop Micro

La question de la préservation de l'eau et de son accaparement pour des intérêts privés fait depuis ce week-end la une des médias.
Mais si on parle beaucoup des méga-bassines agricoles, le sujet du pillage de l’eau par l’industrie est occulté. Dans la région grenobloise, nous avons pourtant un cas concret : le site de STMicroélectronics à Crolles, produisant des puces électroniques pour des finalités contestables (satellites invasifs, objets connectés, voitures intelligentes, téléphones-mouchards, etc).

L’année prochaine, ce site devrait consommer, avec l’usine voisine de Soitec (œuvrant dans le même domaine), plus de 29 000 m³ par jour. Soit l’équivalent de 700 000 douches, 12 piscines olympiques ou 16 méga-bassines de Sainte Soline. L’industrie de la microélectronique de la vallée du Grésivaudan vide la méga-bassine de Sainte Soline en seulement 22 jours !

Pour dénoncer ce pillage de l’eau, nous organisons une manifestation le samedi 1er avril prochain (rendez-vous à 10H30 en gare de Brignoud), sous le mot d’ordre : « De l’eau, pas des puces ».

Ce sera une manifestation déclarée, bon enfant, familial, qui rejoindra Crolles et l’espace Paul Jargot. Là-bas, un village de l’eau aura lieu tout l’après-midi, avec des repas, des prises de paroles et des stands de différents collectifs et associations. Ce sera une occasion d’échanger et de débattre autour de ces questions : tout le monde est le bienvenu.

Vous l’aurez compris : malgré la date, il ne s’agit aucunement d’une blague, mais d’un sujet très sérieux.

Depuis l’année dernière, les alertes sécheresses s’enchaînent, les états préoccupants des nappes phréatiques font la une des médias nationaux et les restrictions pour les simples habitants ou agriculteurs se multiplient. Pour les industries comme STMicro : rien du tout, alors qu’en plus cette industrie des semiconducteurs, comme celle de la chimie, ne se sert pas de l’eau comme d’une simple force motrice. Sur ce site, l’eau est filtrée, pressurisée, polluée par de multiples produits toxiques, avant d’être rejetée dans l’Isère (comme on peut le voir dans cet article du Postillon https://www.lepostillon.org/Comment-STMicro-pollue-l-eau.html).

Si l’eau rejetée respecte les seuils de pollution définis par la préfecture, les récentes études sur la pollution des nappes de Grenoble par l’industrie chimique, respectant également les « seuils », font craindre des pollutions similaires pour l’eau polluée par STMicro. Les poisons remplaceront-ils les poissons d’avril ?

Notre collectif est disponible pour répondre à toutes questions sur ce sujet et sur la manifestation à venir.

Le collectif STop Micro : https://stopmicro38.noblogs.org