Soutien Me Ripert

7 juin 2016 - 09:45 - 9 juin 2016 - 09:45

RDV au Palais de Justice de Grenoble (Station Tramway : Palais de Justice, derrière la gare SNCF).  Le jeudi 9 juin 2016 à 9h00. 

Pour en savoir plus : lire le message suivant du comité de soutien : 

Comité de soutien de Me Ripert  06.33.32.76.60  Message du 05/06/16 13:46  De : "Dominique Picard" Dominique.picard4@free.fr

 Objet : FAIRE SUIVRE svp . Merci. - Mobilisation le 9 juin suite au procès de Me RIPERT 
La mobilisation doit s’amplifier le 9 juin, nous devons aiguiser notre vigilance citoyenne et faire entendre notre colère face aux agissements intolérables de la justice  vis-à-vis d’un avocat et qui est susceptible d’instrumentaliser la police pour priver des citoyens de leur droit comme cela a été le cas le 2 juin. La gravité de la situation, l’enchaînement des faits récents concernant Me RIPERT (conseil de discipline, relaxe, garde à vue et internement abusif en psychiatrie, suivi d’un cambriolage à son domicile) ont mobilisé de nombreuses personnes de la société civile et de très nombreux avocats de notre pays s’étaient déplacés pour l’audience du 2 juin. Vous trouverez en pièces jointes un texte sur cette journée du 2 juin et un document d’ATTAC Mâcon qui analyse les dérives des consignes données à la police dans différents contextes, d’autres documents sur l’affaire qui doit nous mobiliser aussi dans le contexte actuel.

Venez tous soutenir Me Ripert au Palais de Justice de Grenoble (Station Tramway : Palais de Justice, derrière la gare SNCF).  Le jeudi 9 juin 2016 à 9h00

- J’étais à Grenoble le 2 juin pour l’audience de radiation de Me RIPERT et j’ai pu vérifier personnellement comment Notre Justice peut mal se comporter, enfreindre la Loi.

L’audience était publique.

La gravité de la situation, l’enchaînement des faits récents (conseil de discipline, relaxe, garde à vue et SURTOUT internement abusif en psychiatrie) ont mobilisé de nombreuses personnes de la société civile et de très nombreux avocats de notre pays s’étaient déplacés (une cinquantaine). La salle d’audience habituellement utilisée pour ce type d’affaires s’est avérée trop petite (40 places). Devant cet état de fait le public présent a réclamé qu’une salle plus grande soit ouverte pour cette audience, les avocats ont fait la même requête. Des salles ayant une capacité suffisante étaient libres. La Cour a refusé : alors qu’elle est sensée rendre la justice au nom du peuple, elle n’a pas permis au public d’accéder à l’audience. Les forces de l’ordre ont violement repoussé le public.

Devant ce refus, à un droit élémentaire, et la répression policière, le public a continué à réclamer très bruyamment le respect du droit à assister aux débats dits publics. Les pourparlers entre la Cour et les avocats ont continué.

Un accord a été trouvé pour permettre au public d’entendre : une sonorisation a laborieusement été installée, les portes de la salle seront maintenues ouvertes le public restant dans la salle des pas perdus !!!

Entre le public et la salle d’audience, dans le sas ouvert, les forces de l’ordre nombreuses parfois armées de flash Ball barraient l’entrée de la salle. « Pour raison de sécurité » (capacité d’accueil de la salle) même de nombreux avocats se sont vues interdire l’accès à la salle. Vers 10h30 l’audience a enfin débuté. Ouvrir la porte d’une salle adaptée eut été plus rapide et aurait évité les tensions entre le public et la police !

Pour les citoyens présents, désireux d’entendre ce qui se débattait en leur nom, voici comment cela s’est passé : un face à face avec la police d’une journée debout devant la salle en tendant l’oreille pour suivre en vain les débats. En effet, la sonorisation ne fonctionnait pas, par manque de piles, soit disant. Même avec des piles neuves (mais faut-il des piles ou le branchement sur le secteur suffit-il ?) la configuration des lieux ne pouvait pas nous permettre d’entendre ; en effet les bruits montent et la salle est très haute de plafond alors que le plafond du sas entre la salle et nous est bas ; les personnes présentes venues majoritairement en soutien à Me RIPERT ont été bafouées dans leur droit et méprisées J’ai ressenti un écoeurement et ce profond mépris de la part de la Cour envers moi, nous, représentants du peuple à qui les magistrats ont refusé le droit légitime d’assister à l’audience.

Je ne peux pas parler des échanges car je n’en ai saisi que des brides. A la toute fin de la journée, nombre d’avocats venus de loin, voire même de très loin, ont été obligé de partir « libérant » ainsi des places ! J’ai fait partie des 5 personnes qui ont pu rentrer dans la salle à ce moment là et entendre la décision de la Cour. Les requêtes ont été rejetées, la prochaine audience aura lieu le 9 juin au palais de justice de Grenoble, une date retenue par la Cour puisqu'elle convenait au procureur mais pas à Me RIPERT ni à ses avocats.

Des avocats et des échanges avec les personnes présentes avec moi, dans la salle des pas perdus, m’ont permis d’avoir quelques informations sur la journée. C’est la forme de la procédure qui a été évoquée. Articles de loi à l'appui, Me Ripert a démontré à la cour que sa suspension était illégale, que le Procureur de la République avait même falsifié la loi pour atteindre ses objectifs !

La question était donc de savoir si les robes rouges étaient au dessus des lois... Et visiblement oui, puisque la procédure continue...

Cette atteinte à la liberté d’expression envers un avocat, l’entêtement des juges à refuser au peuple d’assister à l’audience signent une dérive inquiétante de la justice. Dans notre société néo libérale qu’adviendra-t-il de la démocratie, si la justice ne respecte plus ni le droit ni la Loi ?

 

- par Sophie Agnès  Le Conseil de l’Ordre, réuni en séance ordinaire le 23 mai 2016 :

-Exprime sa sidération devant les conditions de l’arrestation et l’annonce par voie de presse, à l’initiative du Parquet de Grenoble, du placement en garde à vue de l’un de ses confrères provisoirement suspendu,

-Déplore l’absence de toute information préalable du Bâtonnier de Grenoble,

-Condamne l’atteinte ainsi portée par le Parquet de Grenoble, à la présomption d’innocence, au secret médical et au respect de la dignité d’un confrère,

-Déplore les moyens judiciaires exceptionnels et disproportionnés mis en oeuvre avec célérité dans une volonté manifeste d’anéantissement personnel et professionnel d’un avocat,

-Constate que cet événement s’inscrit dans un contexte de dégradation massive des relations entre l’institution judiciaire grenobloise et les avocats,

-Appelle de ses voeux la mise en place d’une commission interprofessionnelle nécessaire au rétablissement d’un dialogue,

-Invite à un rassemblement des avocats en robe le mardi 24 mai à 12 heures devant la Maison de l’Avocat au soutien de la présente motion

Les avocats se sont rassemblés aujourd’hui à midi devant la Maison de l’Avocat.

 

- Le domicile de Me Ripert cambriolé

Me Bernard Ripert est sorti mercredi soir de l'établissement spécialisé savoyard dans lequel il était hospitalisé sous contrainte. Hier soir, l'avocat grenoblois, après avoir diné avec des proches, est donc rentré chez lui, dans le secteur de La Rochette en Savoie. A son arrivée, il dit avoir découvert que son logement avait été cambriolé. "Un acte d'intimidation", déclare, ce jeudi matin, Me Ripert qui précise que "très peu de choses ont été volées". "Il est possible que l'on ait fouillé dans mes dossiers", confie-t-il. –DL 260516-